LE JARDIN DES ONDES CHATOYANTES

Le lieu
Le jardin est un vaste terrain de 4 000 m2, au bord du Lot, orienté Est-Ouest. La maison est d’une l’architecture typique de la région, elle se dresse en retrait de la rue. 
Le sol est limoneux, bon pour les végétaux du Sud, mais il a été abîmé par les passages de lourds engins de chantiers et par l’incorporation de gravats.
Le soleil du Lot et Garonne peut être féroce, il faudra apporter des zones ombragées rapidement.
Les arbres d’origine ont tous été coupés malheureusement. Quelques uns ont été replantés mais sont encore très jeunes.

La commande et le projet
Le jardin sera joyeux et vivant, rempli de couleurs : une prairie pour l’éclosion du printemps, des massifs variés.
Le jardin inspirera l’envie d’errer et de danser : il sera aménagé de multiples chemins se glissant entre ces massifs fleuris. 
L’entretien sera assuré mensuellement par un jardinier.

Une pergola en fer forgé est dessinée afin d’apporter rapidement un ombrage à la façade Sud. Des solanums bleus et blancs et des ipomées sont plantés aux pieds. Des nattes de chanvre sont fixées pour laisser le temps aux grimpantes de s’installer.

Le jardin des ondes
Le dessin directeur du jardin démarre de la maison: des massifs partent en vagues successives et s’éloignent comme une onde.
Ces massifs sont composés de couvre sol ras et d’arbustes moutonnants adaptés au climat sec et chaud : cistes, germandrées, ballotas, dorycniums, lavandes, sauges, phlomis en variétés…
Ils sont accompagnés de vivaces jaillissantes comme des gauras, catananches, verveines, euphorbes etc.

Autour de la maison émergent ainsi des tapis chatoyants de vagues colorées et argentés.

La piscine, une ambiance exotique
Au pied d’un ancien mur pignon nettoyé, une vaste terrasse avec sa cuisine d’extérieur, et une piscine bordée d’une terrasse en bois sont construits.
La piscine est bordée de végétaux exotiques : bananiers, cordylines, phormiums, pittosporums, hibiscus. Au sol sont plantés des thyms, des pittosporums nains et des agapanthes.

Au fond du jardin, surplombant le Lot, une tonnelle ancienne est montée, des graines d’ipomées bleues et violettes sont semées, qui donnent naissance à une avalanche de fleurs tout l’été.

Les parents de cette famille sont arrivés du Vietnam en 1956, et ce jardin se trouve à 500 mètres de leur lieu d’arrivée, le Centre d’Accueil des Français d’Indochine, CAFI.
Le tracé aléatoire des chemins évoquent leur histoire  construite sur la perte des repères et la reconstructions.
L’errance comme source positive de création infuse le jardin.
L’esprit se perd, le corps danse, d’un lieu vers un autre, d’un soi vers un autre.